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La mission Birmanie 2018 de Tanakita Burma s’est avérée satisfaisante et bénéfique dans l’avancée de nos projets communs.
Tout se passe à merveille avec les Moines, les enfants, les villageois, qui sont tous extrêmement reconnaissants de notre aide et l’investissement de chacun de nous.
Le suivi, leur participation, leur enthousiasme est à la mesure de leur vie….simple, belle, pleine d’espoir et heureuse.
Village de Rwan Ku, territoire Kayah, Panpet Hitdasara Charity school
Le nombre d’enfants a quasi doublé en 1 an, passé de 48 à 93
Certains parents qui avaient migré en Thaïlande pour trouver un travail et gagner de l’argent pour faire vivre leur famille, ont renvoyé leurs enfants dans un 1er temps (puis ils suivront si les emplois se développent de part le tourisme éventuel , voire le dispensaire, la plantation, les cuisines, l’encadrement des enfants…), sachant que leurs enfants sont pris en charge du point de vue scolarité et études, alimentation, santé et sport. Il y a 46 filles et 47 garçons du grade 1 (entre 3 et 4 ans) et grade 8 (15/16 ans); le nombre a donc doublé en un an.
- Le dispensaire :
Une jeune volontaire Birmane de PhayarTaung, Shine Shine Kham Mon, 24 ans, formée health care par l’ecole de PhayarTaung et à l’hôpital de Taungyi, s’occupe à merveille du dispensaire(entre autres) depuis 1 an et va rester 6 mois encore avant de rejoindre son village puis de reprendre ses études universitaires de géographie (elle est en 2nde année); En 1 an elle a reçu 1268 patients, dont des villageois de Rwan Ku et de villages éloignés.
Les pathologies ou symptomatologies les plus fréquentes sont toux, douleurs osseuses et céphalées sans fièvre.
Par ailleurs brulures et douleurs à l’estomac chez les villageois (ils mangent beaucoup de piment), fièvres, conjonctivites, problèmes digestifs , cutanés, rhinites, œdèmes, asthénie, laryngites, déshydratation, et hypertension chez quelques villageois. La plupart des pathologies ont été traitées et gérées sur place. Il y a eu 3 accidents de moto, un seul a été hospitalisé.
Deux femmes sont parties accoucher à Loikaw. Parmi les enfants aucun n’a présenté de problème majeur.
En cas de souci important un médecin de l’armée peut venir en 1h, ou un médecin de Demoso en 1/2h où se trouve un petit hôpital avec radio et bilan sanguin basique.
Nous avons nettoyé et rangé le dispensaire bien encombré après 1 an de fonctionnement.
J’ai fait le tri des médicaments et ai du jeter puis bruler avant de partir comme vous le verrez sur les photos, 2 gros sacs de 100L de médicaments périmés ou dangereux que de « bienveillants touristes » SE font un honneur et plaisir de laisser sur place sans la moindre réflexion intelligente sur l’usage de ces produits !!
Donc un grand feu de joie a effacé ces risques après avoir ouvert et broyé tous les liquides injectables…ou pas.
J’ai évidemment laissé des médicaments d’urgence (corticoïdes principalement) à Shine Shine et lui ai fait des cours sur usage, indication contre indication …âge, posologie…de tout ce qui est encore dans le dispensaire, mais elle a de bonnes connaissances précises, justes et réfléchie…je voudrais beaucoup qu’elle reste et vais proposer que nous lui donnions un salaire. J’avais (nous, Tanakita Burma…) aussi acheté de la médecine traditionnelle à la pharmacie de Peikon avant de rejoindre Rwan Ku que je lui ai remise et nous en avons revu ensemble les indications.
- La plantation :
Nous avons fait le tour des quelques terrains disponibles au monastère, les avons mesuré et avons décidé en fonction de l’ensoleillement, l’irrigation, la superficie…et les besoins , terrain par terrain ce que nous allons y planter; vous aurez en pièce jointe le dessin de ce projet et quelques photos reçues la semaine dernière de l’avancement des travaux.
Effectivement il a fallu non seulement tout débroussailler, aplanir, grillager pour certains (beaucoup d’animaux viennent sinon manger les récoltes voire les graines…). J’ai donné au moine U Zin Uobhasa une partie des graines offertes par kokopelli (l’autre partie allant à PhayarTaung)et nous avons sachet après sachet, tout traduit, le nom des fruits ou légumes, les périodes de plantation, récoltes, avons cherché sur Wikipédia et avec des traducteurs vocaux.
- Les enfants :
Ils sont en très bonne santé. Excellente éducation, sport tous les matins avant le petit déjeuné. Pas d’école le weekend mais temps libre, nettoyage des terrains autour du monastère et du village, aide au sein du Monastère comme dans toute famille dans une maison et balades, jeux, dessins, films vidéo, chants, échanges, discussions….
Sont prévus des ateliers de créations artisanales auprès d’artisans locaux pour apprendre aux enfants à travailler le bambou et faire différents objets qu’ils pourront vendre. Ils parlent de mieux en mieux anglais, sont contents et dynamiques.
Avec l’accord du Moine j’ai pu réunir la totalité des enfants dans la pagode en fin de semaine pour faire un cours de yoga; j’étais donc sur l’estrade, tournant le dos à Bouddha, devant eux qui emplissaient le monastère.
Je leur ai d’abord présenté le yoga, l’intérêt et ce qu’une pratique régulière peut leur apporter. Je leur ai montre le livre acheté à Rangoon, simple, explicatif et imagé, que j’ai laissé dans leur nouvelle bibliothèque, puis j’ai démontré et ils ont suivi, respirations, asanas, enchainement; à 2 reprises j’ai fait monté un enfant à coté de moi, fille puis garçon, afin de les valoriser et montrer la faisabilité et facilité..
J’ai été extrêmement surprise de toutes les questions posées, de la motivation pour suivre la séance et de l’intérêt dont ils ont fait preuve… Puis une soirée, toujours dans la Pagode principale, lecture du « Petit Prince » en Birman, chapitre après chapitre par les enfants eux mêmes…là aussi grand intérêt et implication des enfants, émerveillement devant les dessins et explications…mais l’an prochain je prendrai une version en français, ce sera plus facile de suivre ainsi.
Avant de partir, donation de plus de 1100€ remise à U Zin Uobhasa, pour mettre en route la plantation. Les photos vous montreront les terrains avant/après, le dispensaire à mon arrivée et après rangement ainsi que le « feu de joie » des toxiques, et bien sûr les enfants dans leurs activités quotidiennes.
Phayar Thaung, Sankar district, territoire Shan
Après quelques heures de route conduite par U Zin Uobhasa, retour à Phayar Taung et retrouvailles avec Phom PhomGyi, toujours aussi prévenant attentif et généreux avec tous, que ce soient les enfants, les volontaires, les artisans, les familles, les jeunes, les vieux, les autres…. il passe son temps à vouloir partager, donner et s’assurer que tout le monde va bien, mange bien et est content.
- La plantation :
Après avoir remis les nombreux paquets de graines de Kokopelli à PhomGyi, nous avons passé une après midi Dar Dar Lisu et moi à traduire encore une fois sachet par sachet le nom de la spécialité (ou chercher des équivalents), saison de plantation, ensoleillement et irrigation nécessaires…puis les avons remis à la villageoise en charge de l’équipe qui entretien la nouvelle plantation; ils sont maintenant 20 « workers farmers » hommes et femmes et sont extrêmement reconnaissants à Tanakita Burma d’avoir ce travail. Par ailleurs, pour les remercier PhomGyi a mis à leur disposition un terrain qu’ils plantent et récoltent pour eux mêmes afin de nourrir leur propre famille et de vendre sur les marchés (en ce moment pleine récolte de maïs…).
Nous sommes donc partis PhomGyi et moi faire le tour du terrain de plus de 11 acres afin qu’ils me montre les différentes cultures et m’explique les rotations saisonnières; je vous livre en vrac la majeure partie des fruits et légumes que nous récoltons au cours de l’année: citrons, papayes, mangues, noix de coco, aubergines, potirons, haricots verts et autres haricots, pommes de terre, patate douce, oignons, ail, tournesol et sésame pour l’huile, drumstick (arbre qui fournit une sorte de légume vert très filandreux mais très apprécié ici, ainsi que ses feuilles), maïs, tomates, feuilles de moutarde, gingembre, canne à sucre… Les projets en ce qui concerne la plantation sont de continuer à développer, nous avons d’autres terrains à planter, et de construire 2 maisons en bois et bambou, une pour les hommes et une pour les femmes afin que les workers farmers se reposent dans la journée et puissent manger à l’ombre et/ou à l’abri de la pluie…cela devrait être fait d’ici l’année prochaine.
- Le dispensaire :
Le dispensaire tourne correctement et hormis les enfants et villageois de PhayarTaung villages, d’autres villages ont pris l’habitude de venir s’adresser ici en cas de souci de santé ou question, inquiétudes…
Les health care formés ici dans l’école que nous avons monté avec les donateurs anglo-pakistanais et pour laquelle travaillent des médecins infirmiers pharmaciens …Birmans et pour laquelle une équipe de 2 médecins et une infirmière d’Écosse viennent donner des cours 1x/an, ne restent malheureusement pas longtemps, et nous déplorons un important turn over; cela vient du fait que tout travailleur à PhayarTaung est volontaire (même si PhomGyi donne régulièrement à tous de l’argent de poche et que chacun peut lui demander des sous pour s’acheter quelque chose, comme un enfant demande à ses parents), mais aussi du fait que peu d’entre eux souhaite devenir infirmier(e)s, et préfèrent retourner dans leur village monter un petit dispensaire ou suivre des études universitaires diverses.
En ce qui concerne les enfants, environ 1200 présents en ce moment, le problème principal et majeur est la gale. Non seulement elle se propage entre eux car la promiscuité ds chaque « maison d’enfants » est extrême (vêtements, rasoirs-pour que les moines se rasent la tête-, couvertures….tout est prêté, échangé..), mais en plus il n’y a pas de détection/prévention et pas de traitement adapté en notre absence; alors la gale se sur infecte et c’est encore pire pour les enfants en ce qui concerne la symptomatologie, pour la dissémination et pour les traitements…
Nous organisons donc une détection sur TOUS les enfants, explications quant à la prévention, et traitement (j’ai emporté stromectol et topiscab de France et nous commandons à Mee Mee Oo, la jeune pharmacienne de Peikon des flacons de benzyl benzoate je crois, par dizaine).
Puis nous formons les housekeeping responsables de chacune des maisons et des enfants par maisons (généralement 1 birman(e) responsable d’une vingtaine d’enfants, mais parfois plus), à organiser une détection mensuelle et leur expliquons la marche à suivre en plus des traitements, nettoyage à fond de la maison, sol, nattes, vêtements, couvertures…
Par ailleurs nous organisons pour les villages environnants des conférences du soir basiques d’une heure environ, dans les maisons des chefs de villages, pour la prévention des infections cutanées, de l’hypertension, cancer, diabète et hépatites.
Effectivement la Birmanie est le 4ème pays au monde pour la prévalence du cancer des muqueuses oro pharyngées du fait qu’ils passent leurs journées à mâcher du bétel, puis consommation excessive de sel, chili, snacks trop sucrés et trop gras, vie trop sédentaire des lors qu’ils ne vont plus aux champs…ils ont beaucoup à apprendre du point de vue alimentation et mode de vie.
Avec Dar Dar Lizu qui parle bien l’anglais, nous avons fait des fiches explicatives détaillées pour chaque médicament que j’ai apporté, avec indication contre indication posologie.. ce sont des médicaments pour des pathologies simples les plus courantes sans risques ni effets secondaires importants.
Par ailleurs parmi les 1200 enfants, nous avons cette année 67 orphelins de l’un des 2 ou des 2 parents (contre 40 l’an dernier), ils ont de 3 à 13 ans.
Le weekend ici aussi du temps libre pour s’amuser, jouer (foot, volley, jeu local avec les pieds et une balle de bambou dont le nom m’échappe, ..), et j’en ai profité pour le cours de yoga; une quarantaine d’enfants de 8 à 15 ans m’ont rejoint ds la bibliothèque, dont 2 moinillons, et là encore, beaucoup de suivi (et quelques fou rires), d’intérêt et de participation…le cours se termine par une distribution de chocolat pour chacun des participants. Et le soir lecture du petit prince en buvant un chocolat chaud…
J’ai aussi passé du temps avec les petites nonnes à préparer la plantation d’ail, sous le regard rieur de U Zin Lei; très vives, bon anglais, beaucoup d’échanges, de rires et de questions… Donation à PhomGyi de plus de 1300€ avant de partir, toujours pour continuer le projet voire en démarrer d’autres.
Village de Kalachang, Irrawady division, Golf du Bengale
Pour atteindre ce petit village très pauvre et très isolé de 150 maisons et environ 250 habitants, je prends tout d’abord un vol pour Tandwe, puis une voiture, luxueux 4×4 aux vitres fumées, climatisé, comme je ne m’attendais pas à en trouver par ici (mais pays si plein de paradoxes…), m’emmène pour 5h de route vers Gwa, conduit par un gentil chauffeur qui ne parle pas un mot d’anglais mais m’a juste abordé en disant « isabella ? Gwa? »…les mystères du voyage…
C’est sur cette route étonnante que je croise le triste éléphant emprisonné de ses chaines comme un malheureux bagnards expiant ses peines, et cet extraordinaire oiseau turquoise; nous traversons des paysages à la fois dénudés et riches de leurs différences où survivent des Birmans désœuvrées, un peu de pêche, très peu de récolte et beaucoup d’attente, un peu d’espoir, ou de désespoir…
Je suis déposée au bout de la route de Gwa, devant une rivière traversée à la demande par de petites barquasses dans une desquelles on m’embarque entre une dizaine de Birmans à l’œil vitreux et à la bouche rougie de bétel, et quelques motos et cyclos…je n’en mène pas large, leurs regards sont tous tournés vers cette étrange étrangère au pantalon blanc (en tout cas qui le fut) et au chapeau de paille et lunettes noires.
La traversée se passe sans problème et la rive opposée atteinte j’ai du mal à m’extirper entre les pots d’échappements, les sacs de denrées ou outils divers et les torses et jambes luisants de sueurs…
Un homme aux yeux couleurs de sa bouche rincée au bétel me fait de grands signes et vient s’emparer de mon sac…ce doit être le nouveau chauffeur, mais pas de 4×4 flambant neuf, juste un amas de ferrailles sur roues, qui grince et avance par miracle…les yeux écarquillés d’admiration, de bonheur ou d’illusions, ils se tourne vers moi chaque fois que le paysage nous invite à la contemplation…mer, plage, mangrove….effectivement il aime sa nature bien que rude à vivre et quelque part je le comprends.
Après 1h30 de route il s’arrête et je me rends compte que nous sommes devant la petite maison de village en paille et bois de Pedro, ami architecte français installé en Birmanie de puis plus de 10 ans qui est ici pour suivre le travaux de l’eco-lodge en bambou et bois qu’il est en train de faire construire en bord de mer…en dynamisant la vie du village; effectivement depuis le début des travaux une majeure partie des hommes du village ont enfin trouvé un travail sûr et rémunérateur, eux qui jusqu’alors ne vivaient que d’une pêche incertaine et de quelques maigres récoltes.
A Kalachang se trouve un petit dispensaire où une midwife formée en 2 ans à Patein (capitale de Irrawady division), travaille avec une jeune aide en alternance avec les 5 dispensaires des villages environnants. Elle n’a malheureusement été formé qu’à la médecine allopathique et ne sait guère utiliser la médecine traditionnelle ; ici encore les traditions se perdent.
Nous passons de longs moments avec elle car elle parle très peu anglais; Pedro et Htun Htun m’aident en traduisant.
Elle voit une centaine de personnes par mois, la pathologie principale est la dengue hémorragique surtout chez des adultes pendant la saison des pluies; quelques personnes âgées pressentent de l’hypertension, quelques diabètes, 4 cancers dont un du foie (alcoolique, décédé), quelques enfants, toux, infections ORL, mycoses cutanées. Elle s’occupe aussi des accouchements.
Pas de médecin; un hôpital à Patein (7 à 9h de transport, mais une route en construction devrait le rapprocher à 4h d’ici), un autre hôpital à Tandwe, à 5h, mais les transports sont trop chers pour les villageois.
Petit hôpital basique à Gwa, 1h30 de route puis 1/2h de barquasse puis 15 minutes de moto..
Cependant une ONG allemande est en train de faire construire un hôpital à Magizin, à 15 minutes d’ici…donc nous n’auront pas besoin de monter de dispensaire…
Chaque jour quelques habitants ou la midwife viennent me chercher pour des consultations, généralement banales jusqu’à l’urgence d’un vieux paysan mordu par un serpent dans une rizière..quand j’arrive la midwife a déjà nettoyé la plaie; je l’examine, il ne pressente aucune urgence vitale, ses constantes sont bonnes; je veux toutefois qu’il passe au moins 24h sous surveillance à l’hôpital de Gwa où nous l’envoyons après que je lui ai fait un corticoïde dans la fesse, plus pour faire quelque chose devant les regards inquiets de tous les villageois que pour agir sur un éventuel venin…car nous n’avons pas d’anti venin, et sa description du gris serpent noir dépasse mes connaissances en matière de serpent…et surtout celle des autres villageois, donc plus pour les rassurer que pour lui sauver la vie; cependant après cet épisode je passe pour la « sauveuse de vie » et en ai un peu honte…
Par ailleurs depuis peu une des échoppes du village s’est mis à vendre des médicaments (et pas des moindres…certains dangereux dont des injectables…) afin de gagner un peu plus d’argent; nous passons donc des heures avec ce « vendeur de médoc » à faire des fiches, tout lui expliquer sur la dangerosité de certains (voire la majorité) de ses produits qu’il ne devrait vendre éventuellement qu’à la midwife.
Je lui explique à elle aussi afin d’avoir son aide dans ce commerce dangereux et lui remet copie des fiches traduites en Birman faites à PhayarTaung.
Ici hormis la mer qui rapporte poissons et crustacés, la foret est d’une grande richesse et les terres séchés peu cultivables car peu irriguées.
Afin d’aller chercher des bambous pour l’hôtel de Pedro, nous embarquons sur une barque et sillonnons la mangrove puis accostons et nous enfonçons ds la foret…en tongues.
Après l’épisode du serpent je ne suis absolument pas rassurée, sachant qu’ils peuvent autant tomber des arbres que sortir entre les feuilles qui jonchent le sol.
Ici je découvre la richesse du lieu, sauvages et naturels se côtoient bambou de toute sorte, couleur, épaisseur…et papayers, citronniers, arbres à cajou, jack fruit, ananas, cocotiers…et tout cela ds la jungle à l’état sauvage; je comprends mieux encore le regard de mon driver au yeux couleur bétel.
Après avoir échappé aux serpents et araignées, nous avons droit à une noix de coco tout juste ramassée et ouverte pour en boire l’eau délicieuse.
Puis direction l’hôpital à venir de Magizin…grand sur une colline dominant la vallée et le village, il comprend de nombreuses salles de consultation, des chambres d’hospitalisation, laboratoire, salle de radio, cuisine, toilettes et douches, coursives; il me parait pas mal conçu, mais commencé il y a plus de 2 ans…je ne sais pas et nous ne parvenons pas à savoir quand il sera terminé, qui y travaillera, quand les allemands viennent pour suivre les travaux…à suivre donc…
Ainsi s’achève la mission 2018, fructueuse et passionnante comme d’habitude.